’immobilier, un secteur d’activité spécifique et corrélé à une multitude de facteurs économiques, politiques, sociaux et même culturels. C’est un marché à la fois réel et spéculatif que les experts considèrent comme étant l’un des baromètres de la réalité macroéconomique de tout un pays. Le secteur immobilier marocain est l’un des plus actifs du tissu économique vu sa contribution importante dans le PIB et dans la création d’emplois. Toutefois son état des lieux actuel ne satisfait ni les consommateurs ni les entrepreneurs. Les interventions étatiques ne semblent pas être capables jusqu’à maintenant de rétablir de l’ordre dans ce domaine.

Du point de vue du consommateur, la classe moyenne n’est pas bien servie : L’offre du moyen standing est insuffisante vu que les autres segments (logement social et haut standing) sont beaucoup plus rentables et offrent aux promoteurs immobiliers une marge bénéficiaire plus attractive. Malgré leur importance en terme d’effectif, les clients potentiels issus de la classe moyenne sont obligés soit d’acquérir un petit logement qui ne répond pas à leurs attentes soit de chercher à financer un logement relativement luxueux qui dépasse leur pouvoir d’achat !

En déplaçant le regard vers les promoteurs immobiliers, on s’aperçoit que ces derniers font face à un certains nombre de contraintes qui pèsent sur leurs performances d’aujourd’hui et sur leurs perspectives de demain. Ce secteur d’activité est affecté par les nouveaux ajustements fiscaux de 2013 qui concernent à la fois les matières premières avec la nouvelle taxe sur le béton et le sable ainsi que le produit livrable avec l’instauration d’une contribution de «60Dhs/m2couvert » dans le cadre du nouvel impôt de cohésion sociale. Cette hausse imprévue des charges fiscales bloquera sans doute la dynamisation du marché et obligera par conséquent les promoteurs à faire un choix difficile : l’augmentation des prix ou la réduction des marges.

